Chers paroissiens et amis,
Nous voici  au terme de l’année liturgique. Le dernier dimanche de l’année liturgique est marqué par la fête du Christ- Roi de l’univers.Cette fête a été instituée par le Pape Pie XI en 1925 (Encyclique Quas primas du 11 décembre 1925).  N’est-ce pas lui, le Christ qui récapitule tout en lui ? Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Confions lui tous les maux de notre monde qu’il nous garde dans la confiance et l’Espérance du monde à venir.
Prions pour que nous puissions commencer la future année liturgique en célébrant  l’eucharistie en peuple rassemblé. A cette intention, je vous invite à prier par l’intercession du Bx Charles de Foucauld (fêté le 1er décembre- mort le 1er décembre 1916), lui qui comme prêtre et ermite, à vécu le jeûne Eucharistique, étant dans l’impossibilité de célébrer la messe au milieu du Sahara… mais aussi prions le Bx Carlos ACUTIS, jeune italien (mort d’une leucémie le 12 octobre 2006),  béatifié à Assise en octobre dernier et qui est le « cyber-apôtre de l’Eucharistie », et qui disait que pour lui « l’Eucharistie est l’autoroute pour le ciel »…
Pour vivre la solennité de la fête du Christ Roi de l’Univers, veuillez trouver ci dessous :
  • les textes liturgiques suivis de la méditation donnée par Patrick LE GALLIOT, diacre.
  • Clés pour lire le prophète Ezékiel, dont nous avons un passage en première lecture de ce dimanche.
Prions le Christ, Roi du monde, pour notre monde d’aujourd’hui, pour nous-même et particulièrement, pour les personnes malades, hospitalisées et qui ont besoin de nos visites mais aussi de notre prière.
Vous pouvez toujours, pour ceux qui le peuvent, venir prier un instant devant le St Sacrement exposé du mardi au samedi en l’église st Gildas de 16h à 17h30. Un prêtre est aussi à votre disposition pour l’écoute et la confession.
Prenons soins de nous et des autres…
Fraternellement.

P.Gaétan LUCAS 
7 place Gabriel DESHAYES
56400 AURAY
Tél : 02.97.24.04.64  ou  07.66.83.88.89

Méditation de Patrick LE GALLIOT – diacre

Nous voilà déjà à la fin de l’année liturgique. La fin de l’année, surtout pour les
comptables, c’est le temps d’établissement des bilans. Cela peut être décapant car les
objectifs ou les ambitions annoncées en début d’année n’auront peut-être pas tous été
atteints. Et sûrement pas de la manière attendue. Inutile de rappeler combien cette
année a été marquée et est marquée encore par la pandémie avec son cortège
d’isolement, de maladies, de chômage, de détresses…. Comment avons-nous vécu
cette année ? Etions-nous dans le troupeau qui s’est rué vers les rayons de pâtes et
papier toilette ? Avons-nous été attentifs à ce que d’autres vivaient ? A-t-on été soucieux
de la santé de ceux que nous rencontrions ? Les périodes de confinement peuvent être
des périodes de repli sur soi. Elles peuvent être aussi des périodes de mise à nu de ce
que nous sommes, de retour à l’essentiel, de contemplation.
A sa manière, dans l’Evangile qui nous est proposé, Jésus lui aussi fait un bilan. Il
fait du tri mais pas forcément celui que nous attendions. Car le plus fort de l’histoire c’est
que ceux qui font l’objet de ce tri n’ont rien compris, à croire que dans le choix radical
qu’ils ont fait c’est sans s’en rendre compte qu’ils se retrouvent du bon ou du mauvais
côté. Pour nous c’est un peu différent, nous avons la chance d’être prévenus ! Le pape
François, à sa façon simple et directe, nous aide dans sa dernière encyclique Fratelli tutti
(Tous frères) à nous interroger, à poser un regard sur nos vies, sur ce qui nous anime,
ce qui nous fait vivre et rêver. (Voilà un beau devoir de confinement : lire l’encyclique)*
François nous rappelle qu’ « un être humain est fait de telle façon qu’il ne se
réalise, ne se développe, ni ne peut atteindre sa plénitude que par le don désintéressé

de lui-même. » (87) ou encore « La teneur spirituelle d’une vie humaine est caractérisée
par l’amour qui est somme toute le critère pour la décision définitive concernant la valeur
ou la non-valeur d’une vie humaine. » (92)
Il ne faudrait pas que nous oublions que la foi chrétienne est un agir, se résumant
dans l’amour du prochain. Ce qui nous met face à nos limites et nos insuffisances. Ce
qui nous renvoie aussi vers la figure bienveillante du Christ, bon berger décrit par
Ezéchiel, plein de sollicitudes pour ses brebis, attentif à leurs besoins, bon berger décrit
par Saint Paul, qui s’offre pour nous et veut nous porter jusqu’au Père. A nous de
témoigner au monde de cette espérance en contribuant à le transformer pour qu’il soit
lavé de ses blessures et que nous soyons fratelli tutti, tous frères et sœurs sans
distinction !


Clés pour lire le prophète Ezékiel

Ez 34, 11-17

« 11 Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je
veillerai sur elles. 12 Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. 13 Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai des différents pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs. 14 Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leurs prairies seront sur les hauteurs d’Israël. Là, mes brebis se reposeront dans de belles prairies, elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d’Israël. 15 C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. 16 La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. 17 Et toi, mon troupeau – ainsi parle le Seigneur Dieu –, voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. »

Nous lisons donc aujourd’hui en première lecture un texte du prophète Ezéchiel.
Mais qu’est-ce qu’un prophète ?
Disons tout d’abord que le prophète n’est pas, comme selon une opinion courante, une sorte de mage ou de devin qui annoncerait l’avenir.
« A bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes » (He 1,1). Le texte grec dit même littéralement que Dieu a parlé dans les prophètes : le prophète est un instrument qui sert de résonateur à la Parole de Dieu. Le prophète fait corps avec le peuple et observe les événements. Inspiré par Dieu, il les interprète, en discerne et en révèle le sens, il ouvre des horizons à l’histoire.

Cela le conduit souvent à être en opposition avec l’opinion dominante de son temps : une période de prospérité n’est pas forcément à interpréter comme un signe de bénédiction de Dieu, car elle ne durera pas si l’Alliance et la justice ne sont pas respectées. Et toute période de malheur aura une fin car Dieu entend le cri de son peuple et le libère. (Toute ressemblance avec ce que dit le pape François aujourd’hui ne serait bien entendu que pure coïncidence…).

Qui est Ezéchiel ?
Ezéchiel est d’origine sacerdotale et fait partie de la première vague de déportation en Exil à Babylone (VIe siècle av. JC). Il est témoin de l’effondrement du royaume de Juda et de la déportation du peuple.
Ezéchiel a des visions tellement extraordinaires qu’elles ont été considérées comme suspectes à toutes les époques : il « voit » la gloire de Dieu !
Quel est le message du texte d’aujourd’hui ?

Ez 11, 23-24 : « La gloire du Seigneur s’éleva du milieu de la ville [de Jérusalem] et s’arrêta sur la montagne qui est à l’est de la ville. L’esprit me souleva et m’emmena chez les Chaldéens, vers les exilés ; ce fut en vision, dans l’esprit de Dieu. » : Dieu n’est pas lié à un lieu, mais fait voir au prophète qu’il rejoint son peuple en exil.
Dans le chapitre 34 que nous lisons aujourd’hui, Dieu s’en prend violemment aux chefs d’Israël, qui ont exploité le peuple au lieu d’en prendre soin. Dieu va venir lui-même prendre soin de son troupeau et le ramener sur la terre d’Israël. La royauté humaine sur le peuple d’Israël, qui avait été instaurée avec tant de réticence par Samuel, est mise à bas : Dieu seul est Roi de son peuple.
Ez 34, 23 : « Je susciterai à leur tête un seul berger ; lui les fera paître : ce sera mon serviteur David. Lui les fera paître, il sera leur berger. »
Le chapitre 10 de l’évangile de St Jean est clair : en ce descendant annoncé de David, les chrétiens reconnaissent le Christ en qui Royauté humaine et divine sont définitivement unies.