Patrimoine


La double-croix

est exceptionnelle en son genre car  elle est monolithe et sculptée.

Communément appelée, la croix des mariés, c’est un mémorial qui évoque une alliance. Elle se situe devant l’église de Plougoumelen.

 

 


 

 

 

La chapelle Notre-Dame de Béquerel

se situe sur la paroisse de Plougoumelen mais elle appartient à la commune du Bono. Sa reconstruction date du XVIème siècle.

Son autel se situe au-dessus de la source réputée pour soigner les maux (et mots?) de bouche.

Les deux navires de procession  représentent des vaisseaux de premier rang de ligne de l’époque Restauration, derniers exemplaires de la marine militaire à voiles. La chapelle abrite également des ex-voto, comme des couronnes de mariées, déposés en guise de remerciements.

En effet, on venait y prier Notre -Dame pour avoir des nouvelles de parents éloignés géographiquement mais aussi pour les marins ou encore pour retrouver le corps des péris en mer.

Sa grande fenêtre du choeur de la fin du XIVème est également intéressante. Elle représente les litanies de la Vierge.

A noter, ses sablières amusantes qui représentent les émotions négatives qui habitent l’homme.

  • Découvrez son Pardon
  • Méditation du chapelet: le 1er mardi du mois d’avril au mois d’octobre, à 18h.

 

 


La chapelle St Thuriau

La chapelle date du XVIème siècle. La statue de la Vierge et l’enfant  (XVIème) et une statue de St Thuriau (XVème) sont en bois. Les écrits les plus anciens évoquant cette chapelle remontent à 1633.

Une particularité: le sol est encore en terre battue. Son histoire et ses animations.

Découvrez-en un peu plus

 


L’armistice de 1918

L’Abbé Eveno, recteur de Plougoumelen, note:

« Une fausse Nouvelle. Le jeudi 7 novembre 1918, je revenais d’Auray. Passant près de la Poste, je m’entends appeler tout à coup par une dame qui sortait de la Poste: « Monsieur l’abbé, l’armistice est signé; on vient d’en recevoir à l’instant la dépêche officielle de Paris ». Cette dame inconnue était tout heureuse. Je ne le fus pas moins.

Sur la route, entre Pluneret et Pontsal, tout en pédalant, j’écoutais (…) Pas de doute! Ce sont les cloches de Ste Anne qui sonnent à toute volée pour célébrer l’armistice.

Arrivé au bourg de Plougoumelen, je fis sonner toutes les cloches à la volée pour annoncer et célébrer l’armistice… Ah! Il fallait voir les gens, hommes, femmes, enfants accourir vers la tour de l’église … c’est à qui aurait tiré sur les cordes.

Or, c’était une fausse nouvelle!

On en fut un peu dépité, le lendemain quand on l’appris. Chacun pourtant sentait bien que ce n’était que partie remise.(..)

11 novembre, saint Martin, Patron de la France: la nouvelle officielle nous arriva vers 2h et demie… et les cloches sonnèrent de nouveau… non pas pendant une heure comme l’autre jour… mais deux heures. On voyait les hommes, les femmes, les jeunes filles pendues aux cordes et d’autres qui attendaient leur tour. Vers 5 heures, je fis comprendre que c’était suffisant. Toute la paroisse, maintenant, avait entendu la nouvelle annoncée par les cloches. Il nous restait à remercier le Bon Dieu et les saints de France. »  Extrait des archives de la paroisse.

*Le 7 novembre: cessez-le-feu. Début des négociations.


La grippe espagnole

1919: 52 baptêmes, 54 décès (dont 16 enfants et 38 adultes)

« Le grand nombre de décès est dû à l’épidémie de grippe qui sévit de manière intense du 5 janvier au 10 février: 22 décès est le chiffre 5 fois supérieur à la moyenne des années précédentes pour la même période »

Extrait collecté par le Père Dominique, dans les archives de la paroisse de Plougoumelen

( Le Bono n’étant pas encore une paroisse)

 

L’épidémie de grippe espagnole a provoqué une hécatombe bien pire que la Grande Guerre, entre 1918 et 1920. Au moins 50 millions de morts ont succombé au virus. Un tiers de la population mondiale ayant été infectée.

Tous les virus grippaux de type A circulant aujourd’hui chez les êtres humains sont des descendants directs ou indirects de la souche du virus de 1918.

La pandémie s’est répandue à travers le monde en trois vagues: la première, au printemps 1918, peu mortelle, puis deux autres bien plus virulentes, en raison probablement de mutations du virus qui l’ont rendu plus agressif.

 


Le 8 mai 1945

La fin de la Guerre

« Depuis un an, c’est à dire depuis le débarquement des Alliés(…), les Allemands avaient été chassés peu à peu de la France. (…) C’est le 8 mai, anniversaire de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, que les Allemands ont disposé  les armes. Les cloches ont joyeusement sonné la fin du Cauchemar que nous vivions depuis près de cinq ans, et c’est de tout cœur que, le 20 mai, jour de la Pentecôte, nous avons chanté, après la grand messe, le Te Deum de la Victoire.

il y a eu aussi des fêtes, des réjouissances populaires, mais l’enthousiasme n’était pas aussi grand qu’on aurait pu le croire. On a tant vu pendant la guerre, même ici!… et puis que sera la paix? Quand sera-t-elle réelle et générale?

Retour des prisonniers, – et nouvelle victime de la guerre

Aussitôt après la reddition des allemands, sans condition, aux armées alliées les prisonniers commencèrent à rentrer en France. Les nombreux prisonniers de Plougoumelen disséminés un peu dans tous les stalags et commandos d’Allemagne sont tous rentrés dans leurs foyers pendant les deux mois suivants la fin des hostilités sur le front européen. Il y a eu cependant une exception de Kermarquer, mort en captivité à Nuremberg »

Des services furent célébrés le 13 septembre pour les anciens prisonniers défunts et les victimes de la guerre, à la demande des anciens prisonniers.

« C’est de leur part un magnifique exemple de charité chrétienne dont ils ont été félicités » précise le recteur de l’époque.

Extrait des archives de la paroisse de Plougoumelen, par le Père Dominique

 


2023-10-08T11:57:48+00:00
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