Dans la nuit du 5 août 44, le bombardier allié Stirling de la Royal Air Force est en mission pour ravitailler la Résistance, en armes et en munitions. Mais  les canons allemands, situés près du pont de la Terre Rouge près d’Auray, le touche. L’avion s’écrase en plein bourg de Plougoumelen, rue Cadoudal, à 25 m de l’église.

Le drame fait 9 victimes:

Jean-Marie Le Ray, agriculteur de 66 ans, sa femme Marie-Françoise Guillevic, 67 ans et leur fille Mathurine, fiancée, âgée de 31 ans. Ils ne survivront pas à l’incendie provoquée par le crash du bombardier tombé dans la cour de leur ferme.

A bord du bombardier, Robert Braddock (26 ans) et Henare Uru (23 ans) de Nouvelle-Zélande, l’australien Léomard Eunson (24 ans), l’anglais Alfred Hull (20 ans), et les canadiens Gordon Harrison (21 ans) et Walter Irving (24 ans) perdent la vie dans l’accident.

Un temps de prière et de recueillement pour ce 80ème anniversaire.

8h45: rendez-vous rue ND de Béquerel à l’entrée du stade municipal de Kergouguec. (Parking)

9h30: temps de prière en la chapelle Notre-Dame de Béquerel. Nous y sommes tous conviés: que l’on soit de la commune, de la communauté paroissiale ou de passage en vacances. Une messe est célébrée au Bono à 11h.

11h15: commémoration au cimetière

12h: fin de la commémoration. Départ vers le camp de reconstitution.

Les 3 et 4 août, un camp de la 2nde guerre mondiale est reconstitué près du stade. les visites seront possibles de 10h à 18h. Des déplacements en véhicule d’époque seront proposés à travers la commune de Plougoumelen. Une animation de l’association de Ploeren .


A cette époque, Plougoumelen et Le Bono ne forment qu’une seule commune et qu’une seule paroisse.

Le Père le Veu, recteur de la paroisse, nous livre quelques informations dans le registre paroissial.

L’occupation

Jusqu’en 1942, peu de soldats allemands passent à Plougoumelen.

« Le 17 juin 43, ils nous arrivèrent presque à l’improviste ». 150 militaires occupent alors la mairie, les écoles, le presbytère et même le couvent « pendant sept longues semaines ». Les ennemis passent leurs journées en entraînements. « On entendait crépiter fusils et mitrailleuses » . « Quand la compagnie quitta Plougoumelen le dernier jour de juillet, ce fut un soupir général de soulagement ».

A partir de la deuxième quinzaine de novembre, une deuxième formation s’installe. Une soixantaine d’autrichiens (tous catholiques) qui ne restent que trois jours. Enfin, une troupe séjourne au bourg jusqu’à la fin de l’année 43. « Quelle satisfaction quand ils nous ont quittés définitivement vers le 10 janvier 44 ».

« Jour de deuil et d’épouvante… et Libération »

Depuis le débarquement, de nombreux jeunes gens s’engagent dans le maquis, sabotent des voies ferrées comme à La Tourelle et Trémodec, reçoivent des armes. De leur côté, les avions alliés mitraillent et bombardent les troupes occupantes, les trains et les gares.

Puis, le Père Le Veu détaille l’accident mortelle du quatrimoteur causant la mort dramatique des pilotes et de la famille Le Ray ainsi que des pertes matérielles: plusieurs maisons couvertes de chaume, leurs mobiliers, des granges et leur matériel. Quelques bêtes périssent également.

Ci-dessous le précieux témoignage du recteur, en vous épargnant les détails macabres décrits avec émotion.