Une quinzaine de personnes a souhaité recevoir l’onction au cours de la messe, le 6 avril au Bono car ce sacrement doit exprimer d’une manière ou d’une autre la présence fraternelle et aimante de la communauté chrétienne: « Dans le corps du Christ qui est l’Eglise, si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Cor12, 26).

Il est cependant tout à fait possible de recevoir le sacrement individuellement.

Après l’écoute de la Parole de Dieu, le Père Dominique a imposé les mains, geste propre à tous les sacrements.

Puis, il a administré deux onctions avec l’huile bénie par notre évêque lors de la messe chrismale: une onction sur le front, siège de la pensée et une sur les mains qui symbolisent la créativité.

Ce fut beaucoup d’émotions pour certains.

L’assemblée, de son côté, a pu ressentir la bonne odeur dégagée par l’onction : la « bonne odeur du Christ » comme l’affirme Saint Paul.

Un signe de tendresse pour la personne qui souffre.

L’évangile met en valeur la sollicitude de Jésus envers ceux qui souffrent de maladie. Il demande aux apôtres d’imposer les mains aux malades (Mc 16, 18) et de leur faire des onctions d’huile (Mc 16,3). Ainsi l’action et la Parole du Seigneur se sont prolongées jusqu’à nous, depuis les premiers temps.

Le sacrement des malades : un sacrement pour la vie !

Mais au fil des siècles, ce sacrement est devenu « l’extrême onction »: le sacrement des mourants !

Le concile Vatican II lui a redonné toute sa place. Et il ne faut pas attendre les derniers moments pour le demander !

Et on peut le recevoir à tout âge !

Un sacrement en cas de maladie grave, de vieillesse, d’infirmité.

Lorsqu’un malade a besoin de nouvelles forces pour vivre cette situation difficile, lutter contre la maladie et continuer à vivre sa foi, le sacrement apporte la grâce de dominer la maladie au malade – au lieu d’être dominé par elle. Cette onction peut être réitérée lors d’une rechute ou encore avant une opération importante.

La vieillesse n’est pas une maladie. Cependant, une personne âgée dont les forces déclinent peut aussi désirer recevoir des forces nouvelles pour continuer à croire, à aimer, à espérer dans la sérénité.

Les personnes qui souffrent d’une infirmité, à la suite d’un accident par exemple, peuvent également souhaiter avoir recours au sacrement. Afin de vivre leur épreuve en lien avec la communauté chrétienne et trouver soutien et réconfort.

Demander ce sacrement, c’est participer à la vie de l’Eglise.

L’Eglise invite ainsi les personnes malades, âgées ou infirmes à offrir toute leur vie, leur amour, leur espérance à Dieu, au sein même de leur épreuve.

 » Malades, dépendants des autres, hors de la vie active, vous avez peut- être l’impression de ne plus servir.

Si vous souffrez avec le Christ et si vous vous battez pour vivre, vous remettant à l’amour de Dieu, même dans l’angoisse, souvenez-vous que vous êtes utiles à tous vos frères, nécessaires à la mission de l’Eglise.

Aux yeux des hommes, vous êtes presque en marge ; dans l’Eglise et pour le Christ, vous êtes au centre, au cœur de la vie divine » (Mgr Lustiger)

Prière d’un malade

Seigneur, celui que Tu aimes est malade.

La souffrance paralyse mon corps
et risque de me fermer le cœur.
Le doute et la révolte, certains jours, m’éloignent de toi.

Seigneur, Tu es difficile à reconnaître.
Ouvre mes yeux, mes oreilles, mon cœur,
pour accueillir Ta présence et Ta tendresse.

Tu as traversé la souffrance et la mort
en manifestant Ton amour à tous les hommes.
Aide-moi, en prenant ce chemin avec Toi,
à T’accueillir pour porter avec moi mes épreuves.

Ouvre-moi à l’espérance de la vie nouvelle,
celle que le Père T’a déjà donnée en abondance, celle dont Ta mère est déjà comblée.

Extrait d’une prière de Mgr Daniel Labille, évêque de Créteil