Une étude est en cours pour la chapelle expiatoire, l’allée et la croix de Toulbahadeu (croix de Charles de Blois) qui font partie du site classé de Brec’h.
Cependant, des travaux de restauration sont déjà terminés: le pavage du parvis a été refait, le vitrail a été entièrement restauré, et la porte occidentale, indémontable, a été restaurée sur place.
Les prochains travaux concernent l’intérieur de la chapelle et prendront fin en 2022.
Un peu d’histoire:
à la demande du Père Gabriel Deshayes, grande figure charitable d’Auray, les ossements d’émigrés royalistes, fusillés et inhumés à la va-vite, sont transportés à la Chartreuse, le 15 mai 1814 . La même année, le duc d’Angoulême vient se recueillir devant les restes des victimes. Fils aîné du futur Charles X, il est l’époux de Marie-Thérèse de France, unique enfant survivant de Louis XVI et Marie-Antoinette. Ce serait à la suite d’une cérémonie, lors de sa venue, qu’aurait été décidée la construction d’un monument commémoratif, avec l’autorisation de Louis XVIII.
La chapelle expiatoire est ainsi bâtie sur le lieu de l’exécution de 206 fusillés sur les 750 condamnés. Le terrain a été acheté par la duchesse d’Angoulême.
Le 15 octobre 1829, la chapelle expiatoire et le mausolée sont inaugurés en présence d’évêques et de 15000 Bretons. La veille de cette cérémonie, les ossements des fusillés ont été déposés dans le caveau situé sous le mausolée à la Chartreuse.
La chapelle expiatoire est l’oeuvre de l’architecte Auguste Caristie. Sur la façade néo-classique figurent des inscriptions latines qui signifient « Ils tombèrent ici » et « Dans la mémoire éternelle, ils seront justes ».
Plusieurs monuments, stèles et croix du pays d’Auray rappellent le débarquement des 5000 émigrés venus d’Angleterre qui ont marqué les mémoires locales.