La fin de la Guerre
« Depuis un an, c’est à dire depuis le débarquement des Alliés(…), les Allemands avaient été chassés peu à peu de la France. (…) C’est le 8 mai, anniversaire de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, que les Allemands ont disposé les armes. Les cloches ont joyeusement sonné la fin du Cauchemar que nous vivions depuis près de cinq ans, et c’est de tout cœur que, le 20 mai, jour de la Pentecôte, nous avons chanté, après la grand messe, le Te Deum* de la Victoire.
il y a eu aussi des fêtes, des réjouissances populaires, mais l’enthousiasme n’était pas aussi grand qu’on aurait pu le croire. On a tant vu pendant la guerre, même ici!… et puis que sera la paix? Quand sera-t-elle réelle et générale?
Retour des prisonniers, – et nouvelle victime de la guerre
Aussitôt après la reddition des allemands, sans condition, aux armées alliées les prisonniers commencèrent à rentrer en France. les nombreux prisonniers de Plougoumelen disséminés un peu dans tous les stalags et commandos d’Allemagne sont tous rentrés dans leurs foyers pendant les deux mois suivants la fin des hostilités sur le front européen.Il y a eu cependant une exception de Kermarquer, mort en captivité à Nuremberg »
Des services furent célébrés le 13 septembre pour les anciens prisonniers défunts et les victimes de la guerre, à la demande des anciens prisonniers.
« C’est de leur part un magnifique exemple de charité chrétienne dont ils ont été félicités » précise l’abbé Le Veu, recteur de l’époque.
Extrait des archives de la paroisse de Plougoumelen, par le Père Dominique
*Le Te Deum est chanté à l’occasion de services solennels d‘action de grâce (victoires, fêtes nationales, naissances princières, saluts, processions etc.) et dans toutes les circonstances où l’on veut remercier Dieu de quelque chose.